Habitans de la ville de Lyon,
Aujourd’hui votre attente sera remplie ; aujourd’hui le Frère auguste et bien-aimé du ROI entrera dans nos murs, de deux à quatre heures du soir.
J’ai pris le soin de vous tracer sa route.
La Prince sera reçu à cette bannière sur laquelle vos pères avaient jadis inscrits ces mots, emblèmes de la pureté de leurs sentimens :
UN DIEU, UN ROI, UNE FOI, UNE LOI.
Ces mots effacés viennent de reparaître ; d’ailleurs Son Altesse Royale ne les aurait-elle pas retrouvés gravés dans tous les cœurs ? aux jours de l’adversité, ils furent votre cri de ralliement ; aux jours de bonheur, ils seront l’expression de votre joie. Ah ! si jamais elle doit éclater, c’est dans le moment où vous allez contempler un Prince dont la présence ne vous laisse plus d’autre félicité à espérer, que celle de posséder le Monarque adoré dont il est la vivante image.
[Avis du maire de Lyon, 17/09/1814 au matin]