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Si nous avons à déplorer la mort du meilleur des Rois, la divine providence nous a donné une grande consolation en nous léguant dans Monsieur, son frère et son successeur, un prince élevé comme lui à l’école de l’infortune et que son mérite personnel et ses vertus, son amour pour la France, son noble caractère et sa loyauté chevaleresque ont depuis longtemps signalé à tous comme un digne imitateur du bon Henry IV, comme Louis XVI, comme Louis XVIII, il est éminemment français, il ne vit que pour l’honneur, il ne respire que la gloire et le bonheur de la patrie, comme eux il veut le règne des lois, de la justice et de la religion, et nous avons le précieux avantage d’avoir en lui un monarque dont la santé nous promet un long règne et une longue prospérité.

Bienfait inestimable de la légitimité ! a peine le dernier Roi a fermé les yeux que la France fidèle s’écrie :

Le Roi est mort ! Vive le Roi !

Ainsi, la succession au trône s’établit immédiatement sans trouble et sans secousse, la douleur justement ressentie pour la perte du Roi se confond avec les cris d’allégresse et d’amour pour le nouveau Roi.

Ô sang de Saint Louis, ô sang des Bourbons ! qui depuis tant siècles régnez sur nous, qui nous avez fait connaître sur le trône toutes les vertus, puisse la divine providence vous conservez à jamais pour le bonheur de nos derniers neveux ! ! !

Vive le Roi Charles X !

Vivent les Bourbons !

[17/09/1824]