42 - AML, I1 1&2 :

Mes chers concitoyens !

Vos magistrats ont contracté des devoirs envers vous ; ils encourraient justement votre blâme, s’ils négligeaient de les remplir ; l’un de ces devoirs, qui est d’assurer la salubrité de vos rues et de vos habitations, devient le plus impérieux de tous dans les circonstances actuelles. La nécessité de faire disparaître de votre intéressante Cité toutes matières infectes, étant de jour en jour plus pressante, j’ai réuni, dans une nouvelle ordonnance, les moyens qui m’ont paru les plus faciles et de la plus prompte exécution pour y parvenir ; ce sont aussi les premiers qu’il me soit possible d’appliquer.

Cependant quelques soins que je prenne, ils n’auraient que des résultats insuffisans, si vous ne reconnaissez que les devoirs de l’Administration et ceux des Administrés sont réciproques, si vos efforts et les miens n’étaient simultanés. J’espère donc que l’empressement général produira bientôt cette propreté nécessaire au-dedans et au dehors des habitations ; si cet indispensable concours n’avait pas lieu, je me verrais, à regret, forcé de recourir au pouvoir qui m’est confié ; mais, après les avertissements préliminaires donnés pendant la semaine qui vient de s’écouler, je devrais m’armer de l’intérêt de tous contre toutes les négligences, et les réprimer par une juste sévérité : puissé-je n’avoir pas à compter cette obligation parmi celles que les circonstances m’ont imposées ! [16/09/1831]