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MAIRIE DE LYON.

MES CHERS CONCITOYENS !

J’attendais dans une vive anxiété l’instant où je pourrais vous dire : Le fléau dont nous sommes victimes, entre dans sa période de décroissance ; nul nouveau danger n’est désormais à craindre. Mais que la Population Lyonnaise, qui a montré un calme à la fois si noble et si ferme pendant tout le temps d’une crise qui touche à sa fin, ne se laisse pas abattre après que le danger est passé.

L’inondation va bientôt disparaître ; il ne serait en être ainsi des désastres qu’elle a causés : que chaque citoyen redouble donc d’efforts pour les réparer.

Le courage de l’action, le calme et la patience étaient des vertus nécessaires durant les trois terribles journées qui viennent de s’écouler ; la Population les a développées avec grandeur, et vos Magistrats sont heureux et fiers de proclamer ici que chacun a fait son devoir.

Mais après le danger, une mission commune nous est imposée : au courage de la patience et de l’action doivent succéder les sentiments de la bienfaisance et de la pitié pour le malheur. Cette mission sera remplie ; et pour y parvenir, l’Administration, dont la sollicitude s’étend en proportion des besoins, compte sur le généreux concours de tous les bons citoyens.

Lyon, le 5 novembre 1840.

Le Maire de Lyon,

TERME.