73 - ADR, 1 M 162-165 :

Mes chers concitoyens,

La célébration de la Fête de Sa Majesté le Roi des Français excite chaque année l’enthousiasme des bons citoyens qui honorent et admirent les vertus civiques de l’auguste Monarque appelé au trône par le vœu de la nation.

Les nobles et utiles instructions dont la France a été dotée depuis 1830 démontrent assez ce que l’on peut attendre d’un Gouvernement, ferme, sage, et éclairé, dont les efforts tendent constamment à accroître la prospérité du pays.

Si l’industrie a quelquefois à souffrir de la stagnation des transactions commerciales, c’est d’abord sur la classe ouvrière que la famille Royale et le Gouvernement portent toute leur sollicitude ; notre ville peut en donner la preuve par les subventions assez considérables qui lui ont été récemment allouées pour son bureau de bienfaisance.

Car combien de douloureuses épreuves le cœur généreux du prince qui nous gouverne n’a-t-il pas passé pour arriver au but qu’il s’était proposé ?

Sa vie n’a-t-elle pas été plusieurs fois en danger ?

Celle de ses fils n’est-elle pas aussi très-souvent exposée, lorsqu’ils prennent une part si glorieuse aux combats et aux victoires de nos armées ?

Tant de dévouement au pays ne doit-il pas avoir quelques droits à la reconnaissance publique ?

Entourons donc le trône des manifestations de cette reconnaissance et souhaitons à notre souverain la longue continuation de son existence qu’il ne consacre qu’au bonheur du peuple.

[Du maire de la Croix Rousse, 30/04/1845]