Annexe n°16 :
Nature du service des surveillants de nuit

(d’après l’arrêté de police municipale du 25/01/1840, in Charles PIONIN, Code de police municipale de la ville de Lyon ou recueil des arrêtés, règlements, ordonnances, traités et autres documents concernant la police municipale de cette ville, Précédé de considérations législatives sur les règlements de police en général et sur les tribunaux qui doivent en connaître, Lyon, Dumoulin, Ronet et Sibuet, 1840, pp. 751-752) :

« Les surveillants requerront la fermeture après les heures fixées par les ordonnances des lieux publics, tels que cafés, cabarets, etc. ils saisiront, arrêteront et conduiront à l’Hôtel-de-Ville, tous les individus qu’ils trouveront dans les rues portant atteinte à la sûreté et à la tranquillité publique, ainsi que les mendiants, vagabonds, rôdeurs de nuit, gens sans aveu, couchés sur la voie publique, ou dans des bateaux vides ou chargés de foin ; si ce sont des militaires, ils les conduiront au poste le plus voisin et prendront leurs noms, prénoms, les numéros de la compagnie, du bataillon et du régiment auquel ils appartiendront ; en cas de troubles et de rassemblements, ils seront tenus d’en donner avis tant au commissaire de police de l’arrondissement le plus voisin qu’au chef de poste de la force armée qui se trouvera le plus rapproché. Ils prendront note des réverbères qui seraient éteints en désignant les lieux et les numéros des boîtes. Ils fermeront les portes d’allées qu’ils trouveront ouvertes et les indiqueront dans leur rapport. Ils arrêteront tous porteurs de paquets et effets transportés de nuit, présumés provenir de vol ou de fraude, ou de déménagement clandestin, et les feront conduire à l’Hôtel-de-Ville.

Lorsque nous n’aurons donné aucun ordre de service extraordinaire, le capitaine aura, pendant le jour, à pourvoir aux divers services autorisés ou prescrits par nous, soit auprès des commissaires de police, soit pour l’accélération du nettoiement de la ville, soit pour constater les dépôts d’ordures sur la rue après le départ des tombereaux, soit pour faire cesser les embarras de la voie publique, soit pour s’opposer à la mauvaise conduite des chevaux et voitures, et au danger des pots de fleurs posés sur les fenêtres, soit pour surveiller la police des marchés, comestibles, bains de rivières, les marchands ambulants avec bannetes et les rassemblements bruyants ou perturbateurs, rixes, violences, querelles et généralement tout ce qui se rapporte ou peut nuire au maintien de l’ordre et de la sûreté publique […] ».