2.1- L’intangibilité 

L’aspect le plus distinctif de l’information, dans le cadre d’analyse économique, est celui de son intangibilité. La question des biens intangibles a suscité de longues discussions dans les débats sur l’économie et le commerce. Cette question prend plus d’intérêt lorsqu’il s’agit de l’information. Le domaine de l’information, selon Sandra Braman (1997), est «  actuellement en cours de colonisation par des logiques économiques. Il s’agit en quelque sorte, d’un ouest sauvage dont les règles restent à fixer. Dans ce monde, les relations entre information et éléments matériels sont diverses » 30 . En effet, un des problèmes majeurs pour les néoclassiques est la difficulté de distinguer entre la valeur de l’information et la valeur du produit matériel auquel elle est associée. La question que posent les néoclassiques est donc de savoir comment extraire du contenant qui enveloppe l’information (livre, CD, cassette, etc...) sa valeur propre?

La quantification pose aussi un problème pour plusieurs types d’information qui ne prennent jamais une forme matérielle, comme le capital intellectuel implicite ou les informations qui s’intègrent dans des relations produites quotidiennement dans la société.

Notes
30.

Sandra Braman, « L’économie de l’information : une évolution des approches », in : Société informationnelle, ouvrage collectif sous la direction de Anne Mayère, Paris : l’Harmattan, 1997, p 94.