une difficulté de délimitation :

Il est difficile de limiter le champ de l’industrie des bases de données électroniques. Les analyses des études diverses qui portent sur ce domaine retiennent des définitions différentes et des champs variables. Ceci s’illustre particulièrement dans le cas américain. Selon les définitions retenues aux États-Unis, les évaluations du marché des bases de données électroniques varient entre 3 et 79 milliards de dollars pour l’année 1990. 34 Un tel écart résulte d’arbitrages divergents sur ce qui doit être pris en compte. L’Observatoire des Marchés de l’Information dans le cadre du Programme IMPACT de la communauté européenne a, de son côté, mis en relief deux séries de délimitations. La première est relative à la frontière entre les services d’information électronique et les services informatique et télécommunication. La deuxième est relative à la frontière entre les services d’information électronique et les services aux entreprises.

Les services d’information électronique exploitent la même technologie que les sociétés de services d’ingénierie informatique (software) ou les services de télécommunication. Ceux qui travaillent dans l’offre des bases de données électroniques exploitent des logiciels développés par des sociétés d’ingénierie informatique : système de gestion de bases de données (SGBD), logiciel documentaire, moniteurs vidéotex. Certains exploitants des services d’information électroniques développent leurs propres logiciels pour des nécessités liées à l’intégration des fonctionnalités particulières ou au grand nombre d’utilisateurs simultanés. C’est le cas des serveurs Dialog, STN et Lexis-Nexis. Par ailleurs, les bases de données électroniques sont accessibles à travers des réseaux de télécommunication. De ce point de vue, les fonctions de transport, d’exploitation et de distribution des banques de données (gestion et diffusion de contenu) sont relativement distinctes.

Les banques de données électroniques ne sont pas identifiées en tant que services rendus aux entreprises dans les nomenclatures officielles. Elles aident les fournisseurs des services d’information professionnelle à réaliser des études de marché et d’opinion, des analyses techniques, des activités de marketing direct, etc. et à dégager une économie d’échelle dans la mesure où elles permettent une certaine automatisation des opérations et un degré de standardisation des prestations personnalisées offertes aux entreprises. En effet, la ligne de partage réside entre les services d’information électroniques (bases de données) et les services d’informations professionnels selon que les résultats de la prestation sont fournis par des moyens traditionnels (reproduction de document, rapports de synthèse) ou sous une forme lisible par une machine, c’est-à-dire consultation en ligne et diffusion de disquette.

Cette ligne de démarcation n’est pas nette quand les prestataires de services d’information professionnels fournissent leurs prestations à la fois par des moyens traditionnels et par des moyens électroniques.

Notes
34.

LydiaArossa, Les aspects économiques et commerciaux du marché des bases de données informatisées, Paris : OCDE, 1993.