une difficulté de segmentation :

L'offre des bases de données électroniques est composite. L’information diffusée par le biais de ces bases est de plusieurs types: bibliographique, textuelle, numérique, etc. sa nature varie aussi selon qu'il s'agit d’information en temps réel ou rétrospective. Les bases de données peuvent être diffusées sur différents supports. Ce qui rend ainsi, difficile la segmentation du secteurs. Il existe plusieurs paramètres:

-Par types de produits et de services qui se différencient selon la nature de l'information, bibliographique ou textuelle ou selon le mode de distribution et de consultations c'est-à- dire information en temps réel ou rétrospectif.

-Par domaine : on retrouve souvent les segmentations suivantes: Informations financières, Information sur les entreprises, informations scientifiques et techniques, informations sur le crédit, informations d'actualité, informations marketing, informations juridiques.

Les segments ainsi découpés ne se recoupent que partiellement. Les informations sur les brevets par exemple sont, selon le cas, incorporées dans le segment d’informations scientifiques et techniques, dans le segment d'informations juridiques ou quelques fois avec les information sur les marques.

- par types d'opérateur selon qu'il est producteur ou distributeur, en ligne et hors ligne des banques de données électroniques. Cette segmentation a été validée pour la première génération des banques de données qui s'est organisée autour d'un schéma fonctionnel simple: un producteur détient ou produit des fichiers. Il confie leur installation, leur exploitation et leur commercialisation à un centre serveur via un réseau de transmission de données. Actuellement et grâce à l'Internet et face à des demandes variables, les producteurs montent leur propre serveur et diffusent leur propre base de données. Les frontières sont parfois floues entre opérateurs de télécommunication, transporteurs du contenu et gestionnaires de diffusion de ce contenu « centres serveur ». Dun & Bradstreet, par exemple, a développé son propre réseau (ESA).

L’inclusion ou l’exclusion de certains segments du marché de l’information, tels ceux qui sont liés aux voyages et aux réservations, peut avoir une forte incidence sur la taille du marché et engendrer, avec l’inclusion et l’exclusion des différents médias de distribution, des fortes distorsions dans l’estimation des parts relatives des différents pays. Par exemple, Link prend en compte la catégorie des voyages et réservations dans ses analyses du marché nord américain, estimé en 1990 à 1674.5 millions de dollars ³⁵ mais ne le fait pas dans l’étude du marché de l’Europe occidentale.

Comme il existe peu d’informations économiques fiables sur le marché de l’information, l’Union européenne a mis en place en 1989, sous la forme d’un réseau de correspondants, un observatoire européen du marché de l’information. Son rôle est de réduire les incertitudes du marché en encourageant l’amélioration de la qualité et la disponibilité des données sur le marché ³⁶ .

Les données que nous avons pu obtenir sur la taille du marché européen d’information électronique remontent à 1994, (voir tableau 1). Les estimations données concernent les segments suivants : informations en temps réel, informations rétrospectives, actualité fonds de presse, services vidéotex, services audiotex, etc). Le tableau (2) montre la croissance du marché français d’information électronique professionnelle (I.E.P) de 1994-999. Le Groupement Français de l’Industrie de l’Information (GFII) divise le marché de l’I.E.P en :: Informations financières, informations de solvabilité, informations sur les entreprises, informations économiques, actualités-fonds de presse, informations scientifiques, techniques et médicales, brevets et marques, informations juridiques, autres informations.

En effet, toute la difficulté pour nous était de détecter des informations fiables et complètes sur la taille des marchés d’informations électroniques dans les différentes régions du monde. Cette difficulté apparaît encore plus délicate lorsqu’il s’agit de trouver des sources d’informations fiables estimant la taille du marché des bases de données bibliographiques.

Nous avons été confrontés aux mêmes difficultés de délimitation et de segmentation citées ci-dessus. Les différentes sources d’informations examinées rattachent les bases de données bibliographiques aux catégories des bases de données scientifiques et techniques, ce qui rend très difficile une analyse fine du secteur des bases de données bibliographiques.

A cette difficulté, s’ajoute l’incapacité de mesurer le retour sur investissement des différentes activités liées aux bases de données bibliographiques. Le manque de sources pertinentes ainsi que la diversité des biens et des services proposés par les acteurs du marché des BDD bibliographiques rendent presque impossible l’estimation de la part du chiffre d’affaires dédié aux activités de production et de distribution des bases de données bibliographiques.

Nous sommes, tout à fait, conscients des problèmes méthodologiques que pose un tel manque des données quantitatives à notre travail. Nous avons tenté de compenser cette carence par l’emploi d’analyses qualitatives approfondies