La crainte du contrôle soviétique de l’espace a poussé les Américains à intensifier leur politique en matière de l’IST. Dans son discours politique de 1950, Truman souligne la responsabilité de l’Etat dans le développement des sciences et déclare la création de la Fondation Nationale de Science NSF, il indique à ce propos :
‘“Government has a responsibility to see our country maintains it’s position in the advances of science. As a step toward this end, the congress should complete action on the measure to create a National Science Foundation” 48 ’D’après Kaser (2001), le fonds de la National Science Foundation (NSF) était destiné au développement des sciences et des systèmes d’information scientifique. Ceci dévoile la confusion existant à l’époque aux Etats-Unis, entre une politique d’information et une politique scientifique et technique.
Le lancement réussi du satellite soviétique Spoutnik en 1957 a fait prendre conscience au gouvernement américain de son retard technologique, ce qui entraîna la nécessité d’une révision rapide de sa politique de l’IST.
La réussite russe fut, effectivement, confortée par l’apport de l’Institut National d’Information Scientifique et Technique soviétique (VINITI) chargé de collecter, d’indexer et de diffuser l’information scientifique et technique au niveau national. Parallèlement, aux Etats-Unis, il n’y avait pas une institution nationale qui centralisait le travail de collecte et d’organisation d’information. Par conséquent, la NSF a amené des réflexions à ce propos qui ont débouché sur :
Par ailleurs, un comité d’études fut constitué en France en 1959. Il fut chargé de présenter au Premier ministre un rapport qui sera la base d’une politique nationale française en matière d’IST. Le rapport final, ( rapport Boutry), publié en 1963, a insisté sur la nécessité de mettre en place une politique définie et unie. Il appartiendra au Bureau National de l’Information Scientifique et Technique (BNIST), aujourd’hui disparu, de définir et de mettre en place cette politique de l’IST. 53
Un second rapport, préparé par l’Association Nationale d’Etudes pour la Documentation Automatique (ANEDA), a été publié dans les années 60 Il a étudié la faisabilité d’un service central de documentation automatisé, baptisé Office National de l’Information Scientifique (ONIS) 54 . Le début d’une politique nationale française de l’IST s’est donc dessiné dans les années 60.
Richard Kaser ; Victoria Kaser, Biosis : Championing the Cause, the first 75 years, Philadelphie : NFAIS, 2001, P 34. Traduction: “L’état a une responsabilité dans le maintien de la position scientifique avancée de notre pays. Pour arriver à cette fin, le Congrès doit compléter ses actions en la matière par la création de la fondation nationale de science».
Idem., 34
Ghislaine Chartron. L’information scientifique et numérique/ Mémoire d’HDR soutenue le 6 juillet, 2001.
Idem, p 36
Idem, p 36
Idem, p36
idem, p 36
Marie-France Blanquet, op. cit., 1992.
Jean Michel Salaün. La fin de l’IST ? Histoire des politiques publiques françaises en information scientifique et technique, http://www.enssib.fr/bibliothèque/docuements/traveaux/salaun.pdf . Consulté le 13/03/1999