1.3.1- Aperçu historique

Questel-Orbit Intellectual Property Group est un distributeur de 100 bases de données bibliographiques et texte intégral dans les domaines de la propriété intellectuelle, de l’information scientifique et technique et des noms de domaine sur Internet. II sert 12000 clients dans 60 pays. Il a réalisé, en 2000, un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros 193 .

Ses principaux services sont QWEB, Qpat.com, et Name Watcher .com.

L’histoire de Questel retrace la politique nationale française en matière d’information scientifique et technique. Questel a été créé par une volonté politique de construire un méga-serveur français qui assure une certaine indépendance nationale et qui fasse front au monopole américain en matière d’information en ligne. En 1978 la société Télésystémes (la filiale informatique de la compagnie France Câbles et Radio) a été retenue comme maître d’œuvre pour la construction du centre serveur national, nommé en 1979 Télésystèmes-Questel. De 1978 à 1982, grâce à son statut public, Questel possède des avantages par rapport aux autres acteurs du marché national auprès desquels il pouvait développer un savoir-faire en ingénierie documentaire dégageant ainsi en 1981, un bénéfice de 8MF 194 . Mais la fin des années quatre-vingts marque le déclin du soutien politique français à la diffusion de l’IST. Ceci mit Questel dans l’obligation de maintenir son équilibre financier. Pendant la période 1983-1986, l’Etat apportait une aide forfaitaire et plafonnée. Une subvention apportée par le ministère de l’industrie et de la recherche et le ministère de PTT. Ainsi, un changement important dans l’avenir de Questel eut lieu : « le régime de régie » fut désormais remplacé par un régime de subvention « pré-défini » avec un montant forfaitaire 195 . Par conséquent, Télesystème-Questel, dorénavant, prendre en charge les risques industriels comme toute entreprise sur le marché. Ceci a permis à Questel de développer des activités de serveur commercial à dimension internationale. Pendant cette même période, il offre un accès vidéotexte à ses bases de données, ce qui lui a donné un avantage compétitif par rapport aux autres serveurs français tel que CISI, et G.Cam. Le chiffre d’affaires de Questel représentait 20% du chiffre d’affaires du marché total de l’information français qui arrivait en 1986 à 90MF 196 .

Depuis 1987, Questel, ne recevant plus de subvention directe du pouvoir public, devint, en 1989, une filiale à part entière du groupe France-Telecom. Il le restera jusqu'à 2000 où Intellectual Property Group achète 80% de Questel-Orbit 197 . En effet, France Telecom manifeste dès 1995, sa volonté de céder Questel à un tiers. La même année, Questel enregistra des résultats déficitaires. Son chiffre d’affaires fut de l’ordre 204 millions de francs, soit une perte de 28 millions de francs par rapport à l’année précédente. 198 Ceci a poussé FTM (France Telecom Multimedia) à prendre la décision de céder au minimum 34% du capital de Questel à un partenaire extérieur. Plusieurs repreneurs étaient possibles: ORT,Reuters et SCRL. FTM retira, cependant, sa décision en 1997. Mais la volonté de France Telecom de se concentrer sur les activités en télécommunication, a poussé le groupe à réviser de nouveau les orientations stratégiques concernant Questel et à céder 80% de sa filiale au président de Questel-Orbit, Jean Besson, le propriétaire actuel de IPG.

Notes
193.

Questel orbit autoroute to freedom, Htttp://www.iwr.co.uk/. Consulté le 13./12/ 2002.

194.

Ma Jiaji, « Pouvoir public et serveur Questel », Mémoire de DEA,Enssib, 1992.

195.

Idem., p35

196.

Idem., p 37

197.

Questel Orbit takes autorout to freedom,. Information World review. http://www.iwr.co.uk . consulté le 16.12.2002.

198.

Infotecteur, N 349, novembre1996.