Conclusion de la troisième partie

Les nouvelles reconfigurations d’offres des acteurs des BDDS bibliographiques montrent l’évolution de la chaîne de la valeur sur laquelle se positionnent ces derniers. Les nouvelles activités de production et de distribution engagées s’organisent autour de l’offre d’un portail d’accès à un contenu diversifié qui intègre plusieurs outils et services valorisant ce contenu. La chaîne de la valeur du portail d’information est structurée autour des activités suivantes : activités liées aux contenus, activités d’infrastructure logicielles, activités d’infrastructure réseau et matérielle, commerce électronique et une gamme de services destinée aux utilisateurs finaux, aux bibliothèques et aux éditeurs.

Les acteurs de BDDS bibliographiques se positionnent sur l’offre du contenu en multipliant les partenariats avec les éditeurs pour l’enrichissement du contenu proposé, sur certaines activités d’offre d’infrastructure logicielles et matérielles et sur certaines activités de services destinés aux utilisateurs finaux, aux bibliothèques et aux éditeurs.

Cependant, les nouvelles activités entreprises par les acteurs n’ont pas assuré une bonne rentabilité à ses acteurs. L’analyse des activités des secteurs de production et de diffusion selon le modèle 5 forces de M.Porter montre la fragilité de ces acteurs.

Malgré la demande croissante en matière de bases de données bibliographiques pour la valorisation d’offre des revues scientifiques en ligne et malgré le manque d’outils de recherche d’information substituant la qualité d’indexation offerte par la base de données bibliographiques, les activités de production BDDs bibliographiques ne sont pas lucratives.

‘« Aujourd’hui, d’une façon globale, les coûts de fonctionnement sont couverts par nos rentrées mais si l’on compte les coûts directs et indirects on ne peut pas le faire sans la subvention de l’état, l’utilisation payante de nos bases n’est pas suffisante pour payer l’ensemble des ces coûts » 280   ’

En effet, la production de BDDs bibliographiques nécessite un investissement considérable vu les coûts élevés d’acquisition des documents primaires et d’indexation humaine.

‘« Les coûts sont très forts et l’indexation humaine les augmente encore ….. Donc la tendance est d’aller vers une certaine automatisation. » 281

Par ailleurs, les distributeurs vivent une situation concurrentielle qui n’est pas favorable à leurs activités traditionnelles. L’analyse montre le pouvoir grandissant des fournisseurs : producteurs secondaires et éditeurs de sources primaires qui refusent, dans certains cas, la délégation de leur contenu. A cette difficulté s’ajoute la substitution de l’offre traditionnelle de plate-forme de consultation des bases de données par l’offre de portail d’information exigeant de plus en plus l’enrichissement du contenu et l’élargissement de l’offre de services. L’installation de nouveaux entrants proposant de nouveaux modèles économiques et de nouveaux services liés au numérique à destination des éditeurs ajoute à la fragilité des distributeurs traditionnels.

Les activités de production et de distribution n’ont pas prouvé, durant la période 1997-2003, une profitabilité, malgré l’évolution des stratégies d’offre. En revanche, elles ont montré une importance pour l’organisation de l’accès à l’information numérique. Les compétences et le savoir-faire d’offre des services d’information en ligne ont poussé les éditeurs à racheter plusieurs sociétés d’origine bibliographique. Dans une stratégie de diversification horizontale, ils profitent de tels rachats pour réduire le coût des infrastructures logicielles, matérielle et réseau et bénéficier de la base de clientèle établie de façon à permettre une réduction des coûts de découverte des nouveaux produits. Sur le secteur d’offre des services d’information scientifique technique et médicale, juridique, actualité, les producteurs et les distributeurs rachetés ont servi le développement d’offres de grands éditeurs.

A notre avis, l’avenir des acteur traditionnels d’offre des bases de données bibliographiques dépend de leur degré de convergence avec le secteur de l’édition des contenus numériques. Deux modes d’évolution des activités bibliographiques sont possibles :

Notes
280.

entretien effectué ave IMG le 29 janvier 2001.

281.

entretien effectué ave IMG le 29 janvier 2001