La notion d’identité se trouve au carrefour de plusieurs champs théoriques : l’anthropologie, la philosophie, et surtout 108 la psychologie et la sociologie. L’identité est donc une notion transdisciplinaire. Le mot « identité » est lui-même polysémique, il est chargé d’une double définition (Lipiansky parle à ce sujet de « paradoxe sémantique », 1992 : 8). D’une part, le terme « identité » renvoie à la notion d’identique (être semblable à l’autre). D’autre part, « identité » renvoie à ce qu’il y a d’unique en une personne, ce qui la distingue des autres personnes. Les identités sont instables et dynamiques : elles sont ‘«’ ‘ relatives au contexte socio-historique, aux circonstances particulières, aux rôles sociaux, aux relations liées par les différents sujets ’ ‘»’ (Baugnet, 1998 : 8), d’où la nécessité de prendre en compte le contexte de l’interaction, les rôles et statuts de ses participants, etc. L’identité se construit, s’étudie dans le rapport à l’autre, indissociable de la relation à l’environnement.
Du moins ce qui nous intéressera ici.