2-4- Implications de ces notions et grandes perspectives

Le but de cette thèse va être de tenter d’apporter un schéma, une mise en équation de ces notions, de cette complexité dont nous n’avons fait ici que formuler une première approche.

Pour ce faire, je propose en premier lieu de travailler sur cette notion selon laquelle les traces graphiques, issues des processus graphiques, représenteraient un plus petit commun dénominateur de processus plus globaux . Je propose pour aborder ce sujet de déplacer et tenter de transplanter dans nos concepts métapsychologiques un premier concept issu de la physique, le fractal, ou géométrie fractale. Un deuxième concept, celui d’attracteur, viendra le compléter. Globalement, sans d’ores et déjà rentrer dans le détail, si l’on pense retrouver des éléments similaires dans différentes échelles de prise en compte de la réalité psychique, il me semble devoir en premier lieu balayer notre champ épistémique dans le but d’interroger la validité de telles hypothèses. C’est ce que je proposerai dans la première partie, partie composée d’hypothèses et de sous-hypothèses à mettre en place. Si cette partie peut paraître s’éloigner au premier abord de notre objet d’étude, elle nous permettra au contraire de revenir plus outillé dans un second temps.

Une fois ce champ épistémique balayé, une fois les grandes lignes psychodynamiques présentées, je proposerai de rentrer dans le détail des processus psychiques en présence dans le travail graphique. Il sera interrogé la question des processus jaillissant dans le narcissisme primaire ainsi que les différentes formes de symbolisation. Ainsi pourra être abordé le problème de la polysémie du processus graphique. Ceci nous permettra de poser la question de la réactualisation des expériences les plus archaïques, les plus traumatiques (agonie primitives) ainsi que leur mode de traitement dans les processus graphiques.

Une troisième partie servira de contrepoint et s’orientera vers des travaux de peintres. Elle sera reliée à une analyse comparative du travail du rêve en cela que le commun dénominateur en est les processus archaïques à l’œuvre.

Une quatrième partie enfin prendra en compte la dynamique groupale directement issue de ces différents travaux. En quelques sortes, les parties antérieures serviront de prolégomènes à cette partie ultime, partie nous rapprochant au plus prés de notre atelier et des aspects thérapeutiques que nous pouvons y rechercher.

Mais avant d’entrer dans ces parties, posons hypothèses et méthodologie de travail.