Deuxième sous-hypothèses II. Sur la réactualisation des expériences passées.

En vertu d’un lien entre objectalité et objectivité, psychisme et matière inerte, les processus graphiques sont à mettre en adéquation avec les matériaux qu’ils utilisent pour s’exprimer. Cette adéquation se rapproche du concept d’équation symbolique (H. Segal) et fait resurgir les liens primaires dans lesquels matière objectale et objective se confondent encore.

L’échelle de symbolisation de D. Anzieu (2000) ou encore les concepts tels que symbolisation élémentielle (B. Chouvier, 2000), symbolisation primaire et secondaire (R. Roussillon, 1999) vont dans le sens de ces différentes formes de réactualisations des expériences passées selon la matière choisie. Ils sont heuristiques pour tout traitement du processus graphique.

Une différence entre les moyens de médiation existe ainsi : le média peinture est un catalyseur remarquable pour travailler à un niveau de symbolisation élémentielle (B. Chouvier) qui paradoxalement met en jeu un premier type de forme : l’informe. Le média feutre, stylo, crayon, s’il peut également renvoyer à ce niveau de symbolisation, permettra beaucoup plus l’accès à des niveaux de symbolisation primaire (R. Roussillon) mettant en jeu une représentation-chose plus formalisée.