4-2-2- Présentation des membres du groupe

Parce que nous reviendrons tout au long de ce travail sur ces six sujets, parce qu’ils orientent et fondent l’ensemble de nos constructions théoriques et cliniques, il est essentiel d’en établir une description minutieuse. Toutefois, afin d’éviter d’accumuler trop d’informations dans ce chapitre descriptif, je ne me bornerai ici qu’à souligner les éléments les plus aptes à donner une vision générale, la plus opérationnelle, de chaque cas clinique. Cette vision se centrera sur une étude clinique des caractères étiopathogéniques, psychopathologiques et relationnels des cinq sujets actuels de notre groupe. En ce qui concerne l’un d’entre eux, Salem, et ce parce que nous étudierons pas en profondeur sur le plan intersubjectif, nous poserons ici l’essentiel de ce que le lecteur a à connaître pour suivre les prochains développements.

Pour les autres, des annexes, beaucoup plus détaillées, proposeront des éléments d’analyses de la sphère familiale et des relations intersubjectives qui en découlent. Nous établirons également une mise en parallèle de ces caractères avec quelques processus graphiques observés sur une période de cinq ans pour la plupart (sauf Sylvain, observé sur trois ans uniquement).

Ces annexes (A. 2) revêtiront ainsi un caractère plus analytique sur lequel le lecteur pourra se reporter. Dans un seul élan, nous y tenterons de montrer comment les processus graphiques, au travers de leurs liens au corporel et à la sensori-motricité, peuvent réactualiser des vécus originaires, agonistiques. Pour ce qui est des relations du sujet à sa famille, nous soulignerons également le jeu de vases communicants existant entre celle-ci, le sujet et ses traces graphiques. Nous montrerons aussi les relations entre le comportement de la personne au quotidien et son travail graphique dans notre atelier. Au travers des éléments psychomoteurs diagnostiqués par la psychomotricienne du service, je soulignerai également la façon dont rentrent en ligne de compte les relations du sujet à son corps.

Autant d’informations en somme que le lecteur pourra retrouver ultérieurement de façon plus ciblée et plus spécifique dans le corpus de la thèse. J’ai préféré déposer dans ces annexes toutes les informations qui me paraissent pouvoir éclairer les éléments graphiques soulignés de façon concomitante. Mon but est que le lecteur puisse partir avec le maximum de renseignements possibles afin de mieux saisir ce que je pointe et cisèle dans l’ensemble de cet écrit, et cela même s’il est illusoire de penser que nous partons sur un pied d’égalité (le lecteur n’ayant pas vécu auprès de ces personnes).

J’indique d’ores et déjà que ces différentes informations sont issues non seulement des séances cliniques mais aussi de rencontres avec les familles, d’observations au quotidien, de commentaires des professionnels des lieux de vies des 6 sujets de ce groupe.

Pour des raisons de meilleures mémorisation du lecteur, je présenterai mes six cas cliniques en attribuant des qualificatifs à leur fonctionnement groupal prévalant. Sauf à tomber dans un réductionnisme antagoniste avec la complexité des phénomènes étudiés, ces qualificatifs restent bien entendu sommaires mais ils présentent l’avantage de rendre chaque cas plus facilement discernable pour le lecteur. Je commencerai par Salem qui n’appartient plus à l’atelier peinture depuis trois ans mais qui reste l’un des cas souvent étudié dans ce travail.