5-2-5-2-Notions de position dans les concepts kleinniens

Je me servirai dans ce qui suit du travail de synthèse effectué par R. D. Hinshelwood (2002). Concernant les recherches de M. Klein, eu égard à la notion de concentricité, ou plutôt d’une structure topique en forme spiralée, cet apport est important en cela qu’il a servi à dérigidifier l’un des systèmes que S. Freud a mis en place à une certaine époque. Ainsi les stades du développement libidinal ne sont pas « rigoureusement programmés dans le temps » et peuvent se « regrouper parfois ». L’Oedipe se déroule de cette façon prématurément et trouve une forme embryonnaire dés les premiers stades oraux et anaux.

Il en va de même du surmoi qui, avant de devenir une résultante du conflit oedipien se trouve déjà chez le sujet fût-ce de façon archaïque. Les notions de position schizo-paranoïdes et dépressives qui devaient non seulement servir sur le plan génétique mais aussi agir en tension permanente tout au cours de la vie me semblent également témoigner en la faveur d’une fractalisation à l’œuvre dans l’appareil psychique, fractalisation moins isomorphe.

Bien que ces propositions fussent controversées, il n’empêche que ce que M. Klein a mis en avant a représenté un degré de complexité supérieur qui, ne contredisant pas fondamentalement les conceptions freudiennes, les enrichit au contraire. En outre, si R. D. Hinshelwood souligne à la fin de son article la reconnaissance internationale qu’a finalement obtenue la théorie kleinienne, c’est bien que ces concepts gardent une validité théorique et clinique.