Premier exemple 3 : Grégoire ou un rapport de fractalisation en terme de relation dominant- dominé

1- Comme je le précise en annexe, madame C adopte une position infantilisante lorsqu’elle est en présence d’une personne qu’elle juge fragile ou, dans le registre professionnel, insuffisamment compétente, alors qu’elle est plutôt en positon basse dés lors qu’elle rencontre un objet solide. Je rappelle qu’avec le père de Grégoire, elle a assez vite pris la position de mère pour cet homme. Etablissant ainsi des relations de domination / soumission (dans un contexte de tyrannie plutôt que sado-masochiste), tout porte à penser qu’elle ait introduit ce modèle chez Grégoire. Je rappelle à ce propos qu’elle n’osait pas refaire sa vie par crainte que son fils tolère mal, ou n’accepte pas, « l’intrus ». Elle a par ailleurs dit récemment à une personne de l’équipe du foyer qu’elle s’inquiétait parce que son fils avait des « réactions agressives ». Cette relation structure en tous cas la relation intersubjective.

2- Dans la dimension 2, nous voyons quelque chose qui se reproduit mais, encore une fois, pas telle qu’elle. La même relation de domination/soumission qui paraissait se jouer avec une forte teinte affective d’amour chez madame C se transforme en relation de tyrannie- soumission avec Grégoire. Cela s’explique bien entendu de façon très spécifique 20 . Toujours est-il que le jeu de vase communiquant opère en partie. Dans notre atelier, Grégoire veut quasi systématiquement la plus grande blouse, se dit grand, envahit de paroles les autres participants.

3- Dans la dimension 3, ses traces, selon son humeur, peuvent ou non utiliser cet attracteur, cet objet interne singulier. Ceci étant, il peut prendre un gros pinceau et recouvrir les traces graphiques de ceux qu’il juge les plus fragiles. En revanche si un autre sujet du groupe en fait de même sur son dessin, cela entraîne une réaction immédiate de rejet qui se solde fréquemment par de la violence.

Notes
20.

Voire A. Ciccone et scie. 2003