6-1-4- Conclusion partielle sur ces trois principaux éclairages

Pour l’heure, il nous faut remarquer qu’autant l’existence d’un lien très précoce entre moi et objet reste ambiguë dans l’œuvre freudienne (puisque dite, contredite et suggérée néanmoins tout au long de son oeuvre), autant, dans l’œuvre kleinienne et Aulagnienne, ce lien est certainement présent trop tôt, avec des capacités très importantes pour le moi lui ouvrant directement sur la voie d’un objet externe.

Replacer dans la problématique des processus graphiques se réalisant notamment avec une population de sujets au fonctionnement déficitaire et pathologique, nous en concluons principalement deux choses :

Cela dit, je propose à présent de laisser provisoirement de côté ces trois pistes pour nous aventurer vers d’autres travaux, quelquefois contemporains à ceux de M. Klein, quelquefois ultérieurs, afin d’avancer dans notre réflexion sur les grands enjeux liés aux premiers instants du développement psychique et notamment sur l’existence d’un narcissisme primaire non distingué de l’objet. La continuité de cette réflexion doit nous servir à répondre encore plus précisément à la question suivante : quels sont les processus psychiques les plus archaïques susceptibles de se répéter dans les traces graphiques ? Sur la notion, révélatrice ici, d’indistinction primitive entre environnement et bébé, si M. Malher (1968) a proposé la notion de symbiose et psychose symbiotique, c’est vers J. Bleger (1967), lui-même auteur post-kleinnien (et sûrement dans ses conceptions plus complémentaires que dissidentes), que nous rechercherons ce complément heuristique, plus en congruence avec cette idée d’indistinction.