Problématique de la symbolisation

Peut-être que la série d’hypothèses d’où découle la construction précédente a tendance à « percevoir » de la symbolisation un peu trop vite. Il me semble tout du moins que des concepts tels que symbolisation corporelle et symbolisation élémentielle avec la mise en avant des représentations matérielles et géométriques qu’elles sous-tendent, sont des prémisses non négligeables avec lesquelles il faut compter. En outre, dans les rêves présentés, il me semble que des formes de transitionnalité interne ont lieu. Cette transitionnalité interne oscillant entre des processus progrédients et régrédients, il n’existe pas vraiment de contradiction au vu de ces exemples.

Quant à la peinture de Saint-Geniès, nous pourrions nous demander si son caractère est mortifère ou d’essence vitale ? Convoque-t-elle plus spécifiquement les pulsions de mort ou de vie ? Autrement dit, sert-elle à combler les zones irreprésentables par le biais d’une appropriation subjective actuelle ou bien fait-elle constamment retour sur des zones irreprésentables dans le but, par retournement, de faire vivre cela au spectateur (notion de transfert par retournement d’A. Ferrant, 2001) ? A partir de là, l’artiste transitionnalise -t-il ou non dans sa peinture ? Son œuvre, sans cesse redéployée dans une forme de contrainte à créer 59 , n’est-elle pas bloquée à la lisière de cet attachement aux éléments maternels et de son détachement en processus de séparation-individuation ? N’aboutit-elle pas sur des phases encore plus antérieures à ces processus ?

Notes
59.

Lire à ce sujet l’article de R. Roussillon. 1998.