Liens entre les principaux organisateurs groupaux et les fantasmes originaires

De façon globale, je pense avec R. Kaës (1993) que ces hypothèses de base ont essentiellement une vocation défensive pour se protéger d’angoisses psychotiques réactivées par la situation groupale. Avec ces angoisses je postule, à la base de ces processus, l’existence de fantasmes originaires. S. Freud les ayant liés à l’héritage phylogénétique, ils sont à la fois rassembleurs dans leur structuration et touchent aux origines du soi et du psychisme. J’établirai pour ma part un parallèle entre ces fantasmes originaires et les hypothèses de base Bionniennes. Ces dernières sont des retournements passif/actif d’un processus qui se serait initialement déroulé de façon passive.

Je poserai ainsi respectivement l’hypothèse attaque-fuite pour faire face au fantasme de castration ( se rendre actif face à un danger) ; l’hypothèse dépendance répondant au risque lié au fantasme de séduction (dépendre sciemment de la volonté d’un autre et ne plus en être son jouet) et l’hypothèse couplage le fantasme de scène primitive (se rendre actif d’une naissance à venir qui viendrait donner espoir = contrôle de sa propre naissance et son propre destin). Les fantasmes originaires, marqués par l’anonymat des personnages en cause, seraient à l’origine de ces comportements défensifs et réactifs.

En sommes :

fantasme de castration hypothèse de base attaque- fuite

fantasme de séduction hypothèse de base dépendance

fantasme de scène primitive hypothèse de base couplage