Fuite dans l’objet non vivant, le syncrétisme

Je rajouterai au chapitre des processus existant dans ce type de groupe une troisième donnée liée aux hypothèses ectopiques de l’inconscient (R. Kaës, 1999). La coupure et le retrait constatés auprès de certains membres du groupe (comme défense contre cette émotionnalité labile) ne sont jamais totaux, la déflexion pulsionnelle jamais envoyée nulle part, des excorporations de parties de soi sont alors émises sur les éléments du cadre ou, comme nous l’avons vu dans les parties précédentes, dans le processus graphique. La subjectivité s’échappe ou plutôt échappe à une enveloppe psychique défaillante, le lien (par agrippement ou par rejet) se fait avec autre chose que de la matière vivante (même s’il peut être représentant, pour un autre, d’un fonctionnement psychique propre). Reste que dans cette configuration, la coupure d’avec l’autre n’est pas totale, elle est à liée à l’existence de l’interliaison, l’élément attracteur dominant reste une partie vivante de l’autre.

Je fournirai à présent deux illustrations cliniques de cette intrication entre interliaison, existence d’un cadre syncrétique et affects à dominantes sexuelles. Je montrerai comment les processus graphiques nous sont précieux pour commencer à en faire le tri.