Liens plus solides, plus récurrents

Parler de corrélations de subjectivité, c’est aussi aborder la question des fonctions phoriques, toute rencontre intersubjective renvoie à l’existence d’effets inconscients d’un sujet sur l’autre ou sur « plus d’un autre ». Outre les effets de rencontres négatives, un groupe se construit sur ces bases qui font que chacun va y occuper une fonction singulière. Le concept de fonction phorique utilisé par R. Kaës (1993, 1994) permet en effet de mettre en lien plusieurs sujets entre eux dans un espace intermédiaire, représentant la matrice groupale. Ces fonctions permettent de « prendre en charge, mettre en charge, supporter, soutenir, étayer, contenir, incorporer, transporter, transférer, représenter et déléguer ».

Je propose à présent de situer, à partir du matériel clinique précédemment présenté et commenté, quelques unes de ces fonctions antérieures à mon sens aux principales fonctions développées par R. Kaës (porte-parole, porte-symptôme, porte-enfant, porte-crypte, porte-mal).