Raisons du changement de dispositif

Comme nous l’avons vu, le dernier temps du premier dispositif permettait que des mots soient posés sur les productions graphiques. Cette phase présentait donc un intérêt. Cependant, plusieurs raisons nous ont amenés à la supprimer. Raison matérielle de temps en premier lieu. Nous voulions rallonger les deux premiers temps et ne pouvions augmenter le temps global de l’atelier. Mais la motivation latente à ce désir de concerner beaucoup plus autour de la première phase commentaires des membres du groupe et interprétations qui s’y rapportent. Nous avions également évolué dans notre recherche et repéré qu’il n’était pas dit les mêmes choses sur une même production d’une séance à l’autre. Dans ce passage, la phase de commentaires n’est en outre pas abolie puisqu’elle a lieu la fois d’après. Nous perdons donc quelque chose du commentaire à chaud. Cela introduit donc un temps de latence. Temps de latence nécessaire à l'enfant pour mâturer d'importantes expériences (sexuelles infantiles) et se diriger vers l'adolescence. Temps de latence, dans notre cadre de recherche, nécessaire dans nos observations pour appréhender les éléments persistant dans le groupe, aux réponses données aux objets, réponses que nous postulons consécutives à celles apportées à l'objet primaire (relations maternelles).

Aussi pouvons-nous repérer dans le temps ce qui, d'une ancienne alliance, pacte ou autre lien, se répète ou non, se crée ou se déconstruit. Nous avions repéré ( ou tenté de repérer) dans un précédent travail (DEA) comment les traces posées sur le papier peuvent nous ramener à un passé immémorial (M. Enriquez, 1987), un passé dont seul le corps, par l'intermédiaire de gestes ou d'autres modes de communications non verbales, a gardé mémoire.