Dessins et signifiants formels : premières traces

Description des processus

L’entrée en groupe de Rolland se passe sans problème ni détour particuliers. Dans le courant de la semaine, il semble n’attendre que deux choses : le retour de sa mère et celui du groupe.

Une fois dans le cadre de l’atelier, il suit les consignes sans s’opposer. Mis à part une attention soutenue et quelques questions posées à Sylvain, Rolland communique peu avec les autres sujets, il cherche plus l’attention de la psychomotricienne et de moi-même.

Rolland utilise des feutres qui lui permettent de tracer des cercles ovalisés qu’il éparpille au fur et à mesure du temps de production sur son espace de feuille. Ce dernier semble dépendre de ce que les autres sujets du groupe lui laissent. En général, il tente d’utiliser le plus grand espace possible, s’empressant soit de commencer à tracer avant que les autres ne débutent, soit de se marquer un territoire le plus large possible. Figure du morcellement, ses multiples ovales sont alors très allongés et prennent vite une ampleur importante. Lorsque les autres membres du groupe se mettent à l’œuvre, une réduction spatiale de la taille de ses productions se réalise aussitôt au profit de leur accroissement numérique. Elles s’amenuisent ainsi comme peau de chagrin, devenant de petits engrammes fragiles et multiples. Rolland change de couleurs en général de deux à trois fois par séance. Une évolution probante s’est réalisée au cours des séances : Rolland est passé de formes ovalisées vides à des formes ovalisées remplies d’autres ovales.