Au point de vue familial

La fratrie de Laurent comprend sept enfants ( dont 3 sœurs et 4 frères).

De son père sa mère dit qu’il souffrait, sur le plan somatique, d’une leucémie. Mais nous savons également qu’il était régulièrement suivi sur le plan psychologique en hôpital psychiatrique pour de graves dépressions plus proches de la décompensation psychotique selon les descriptions que nous en a données son épouse. Cet homme est décédé pour maladie grave durant l’été 2003.

Toujours est-il que madame A, semblant très rigide, a pu déléguer parfois la prise en charge de Laurent à son mari. Au cours d’un entretien, elle s’est présentée comme femme de sacrifice qui non contente de tout avoir donné à ses enfants, a dû assister son mari, malade mentalement et somatiquement depuis déjà longtemps, jusqu’à la fin.

Dans la relation des parents avec leur fils, le mode oral semblait privilégié : ils l’ont longtemps beaucoup alimenté en sucrerie et produits féculents en tout genre. Cela n’empêche que la mère a toujours insisté sur l’aspect éducatif pour son fils : elle entend par là l’apprentissage de règles de bienséance : politesse, serviabilité, écoute. Ces aspects, plus proches du conditionnement pour Laurent, ont à mon avis joué très tôt dans la formation de son vernis social sur un plan manifeste et de son surmoi archaïque sur un plan latent.