Séance du 10 juillet 2002 (une fin d’année)

C’est la dernière séance avant les vacances. J’explique que nous n’allons plus nous voir durant toute la période d’été mais qu’Agnès et moi continuerons à penser à chacun d’entre eux. Laurent est à sa place habituelle, Grégoire est en face, en bout de table, Francis se situe à sa gauche, Sylvain à la gauche de celui-ci et Rolland en face de Francis et Sylvain.

Laurent présente les productions des autres membres du groupe. Il choisit ensuite de la peinture et délie bien les couleurs sans trop les diluer dans l’ensemble. Grégoire dessine une perceuse (à son père), parle de mèche, dit que c’est un objet dangereux car, entre autre, cet appareil contient une prise électrique. Grégoire dit qu’une perceuse est un objet dangereux et que seul son père peut l’utiliser. Dramatisant sur le côté dangereux, il préfère demander à Agnès de lui dessiner deux éléments jugés périlleux : le bouton et la prise de courant. Il rajoute pour appuyer sa crainte que son « papa, c’est une vraie prise ! », marquant bien la différence entre le monde enfantin et le monde des adultes. Agnès décline la demande. Grégoire exécute donc son fil.

A ce moment, Francis, à ses côtés, qui en train de peindre une grosse masse rouge, se met à communiquer avec moi, comme s’il n’attendait que ce fil pour se brancher à l’un de nous. Après avoir fait une prise pour brancher son fil, Grégoire se « branche » également à moi.

Nous faisons remarquer à Francis, avant qu’il ne recouvre la perceuse de Grégoire, que nous ne pouvons percevoir la moto qu’il prétend avoir dessiné.

A ce moment, la masse rouge de Francis vient recouvrir très partiellement une partie de la perceuse. Grégoire réagit alors vivement : « Arrête avec ta peinture, toi ! C’est interdit ! Je veux pas ! C’est interdit ! C’est comme Sylvain ! C’est interdit ! » Il se trouve en effet que Sylvain en avait fait de même lors d’une séance précédente. Francis s’arrête de peindre, il a un sourire vague au coin des lèvres. Grégoire stoppe également son travail graphique, les mots prennent le pas sur le reste. Avec Agnès, nous sommes un peu interloqués, lui restituons que Francis n’a pas cherché à le provoquer. Grégoire ne reprendra pas ses feutres.