1.2.1. Des nuances locales dans les grandes tendances d’évolution des déplacements urbains

En matière de déplacements urbains, l’automobile apparaît bien comme la grande gagnante de ces trente dernières années. Les bilans réalisés localement confirment indéniablement cette tendance : parallèlement à la croissance du parc automobile, la mobilité en voiture particulière a connu un essor considérable et quasi continu, à tel point que cet instrument a aujourd’hui suppléé la marche en tant que mode de déplacement dominant.

Pour mesurer cette évolution et mieux connaître les déplacements de leurs habitants, les villes françaises disposent d’un outil des plus commodes, les enquêtes ménages déplacements. Réalisées selon une méthodologie et une exploitation standards développées par le CERTU, ces enquêtes constituent un modèle normé et éprouvé, ainsi qu’une pratique exemplaire vue de l’Europe. Cette particularité nationale représente une base de données précieuse, qui permet de comparer dans le temps et dans l’espace les grandes tendances de la mobilité urbaine. A l’heure actuelle, l’agglomération lyonnaise dispose de trois enquêtes de ce type, réalisées en 1976, 1985 et 1995. Il en est de même concernant l’agglomération lilloise, pour les années 1976, 1987 et 1998. Ce sont ces sources que nous mobiliserons pour présenter les principales caractéristiques de la mobilité dans nos deux agglomérations hexagonales. Pour ce qui est de Stuttgart, les données statistiques ne manquent certes pas mais, sur l’évolution générale de la mobilité, elles s’avèrent moins complètes et moins fréquentes. Elles nous fourniront néanmoins d’utiles informations sur les déplacements dans la capitale souabe et sa région urbaine en 1981 et 1995.