« Désormais, le citadin dans sa (grande) ville ne se pense plus tout à fait comme un sédentaire, mais davantage comme un nomade provisoirement stabilisé, en instance de départ vers de nouvelles destinations, qui sont autant de nécessités induites par le mode de vie urbain et autant de fuites. » 428
Plus globalement, la diffusion de l’automobile vient sanctionner l’émergence d’un nouveau rapport à l’espace qui se cristallise dans une territorialité urbaine en gestation. Pour autant, le déplacement automobile n’est que le symptôme de cette territorialité spécifique, qui met plus largement en cause l’organisation spatiale de la ville et l’urbanité telle qu’on a pris l’habitude de la concevoir.
P. VIRILIO, L’espace critique, Paris, C. Bourgeois, 1984.