Deuxième Partie – Le territoire de l’automobile-reine

Lyon :« Le périphérique Nord et son viaduc sur le Rhône »
Lyon :« Le périphérique Nord et son viaduc sur le Rhône »
Stuttgart :  La
Stuttgart :  La City-Tangente Estdu city-ring »
Lille : « Euralille et son parc de stationnement »
Lille : « Euralille et son parc de stationnement »

Notre approche du territoire de l’automobile, mettant l’accent sur ses principes et ses dynamiques de production sociale, va d’abord nous donner à voir sa logique la plus forte, celle ayant trait à l’automobile-reine.

Ce territoire de l’automobile-reine apparaît comme une question de lieux et d’espace mais également d’infrastructures et de réseau. C’est d’abord l’infrastructure autoroutière qui offre à la voiture particulière la meilleure garantie d’un règne sans partage, d’autant que, sans être spécifiquement urbaine, elle a tenu une place de choix dans le processus d’urbanisation (chapitre 4). Dans ce schéma général relatif au réseau de grande voirie, les infrastructures rapides non radiales, qu’elles s’appellent contournement, rocade ou boulevard périphérique, méritent néanmoins d’être distinguées : se prévalant d’un certificat d’urbanité, elles marquent, à différents égards, l’avenir mais peut être aussi la limite du territoire urbain de l’automobile-reine (chapitre 5). L’inscription dans l’espace de ces différentes infrastructures donnera à voir la façon dont se sont organisés concrètement, sur nos trois terrains, le choix en faveur de l’automobile au sein du champ de la politique urbaine ainsi que les modalités de reproduction de cette structure de l’espace de jeu. Pour aider le lecteur à se répérer dans les analyses locales développées ici, les cartes du réseau de grande voirie de chacune de nos agglomérations sont proposées en annexe 2, ainsi qu’une carte de localisation de quelques projets routiers réalisés ou envisagés sur le territoire de la commune de Stuttgart. Enfin, l’approche de cette logique territoriale sera complétée par le dessin d’organisations et d’espaces urbains produits pour et par l’automobile, et animés à ce titre par des dynamiques fortes rendant d’autant plus improbables l’avènement prochain de modalités de déplacement alternatives les concernant (chapitre 6).