Chapitre 5. Traffic around towns : les "nouvelles" infrastructures du territoire de l’automobile-reine

« On est passé d’une politique de "traffic in towns" à une politique de "traffic around towns", mais les pénétrantes existent et la plupart des voies sont en butte à la confusion des trafics » 587

Il n’est pas contestable que tout rapprochement – et ce faisant toute différenciation – comporte sa part d’arbitraire. Quelle justification apporter alors au fait de rapprocher les rocades et contournements autoroutiers des boulevards périphériques qui s’en distinguent par de nombreux aspects ? Pourquoi traiter séparément radiales et contournements quand ils ont en commun d’être des autoroutes ? A ces questions, notre réponse est simple : parce qu’à notre sens, ce qui les rapproche est plus important que ce qui les oppose et parce qu’il nous paraît plus essentiel de différencier des dynamiques territoriales que des types d’infrastructure. Or, on observe actuellement, dans les politiques urbaines, la complémentarité de ces trois éléments routiers que sont les contournements, les rocades et les périphériques dans l’émergence d’un nouveau paradigme substituant le traffic around towns au traffic in towns. Ce paradigme se traduit concrètement par la construction progressive des deux premières infrastructures tandis que l’on s’attelle à l’achèvement de la dernière. La réalisation de ces différentes boucles participe alors d’une nouvelle dynamique du territoire de l’automobile-reine qui donne à voir ses forces mais aussi certains signes évidents de faiblesse.

Notes
587.

C. MONTES, 1992, op.cit., p.282.