« Il y a un grand carrefour à la hauteur du pont de Croix-Luizet et un policier au milieu, qui règle la circulation. Je l’entends vivre, souffler dans son sifflet en soignant sa chorégraphie circulatoire, devant des voitures médusées. Des gens attendent aussi qu’il leur donne l’autorisation de traverser au passage clouté. (…)
Aujourd'hui, on ne voit même plus le pont. Il fait corps avec un amoncellement de routes à grande circulation qui arrivent et partent dans tous les sens. Le pont s’est noyé. Mon école aussi. Il n’y a plus de policier à sifflet. Il n’y a plus de gens. Seulement des voitures. Circulez, il n’y a plus rien à voir ! » Azouz Begag, "Le boulevard et la prostituée"
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op.cit., p.197.