7.2. Politiques multimodales et contestation de l’automobile

« Après la crise économique de 1973 et sa dimension pétrolière, les pouvoirs publics utilisent les aspirations à vivre mieux dans les villes pour lutter contre la crise urbaine avec des instruments nouveaux : priorité affirmée aux transports collectifs, volonté déclarée de limiter l’usage de l’automobile, retour aux modes de déplacement traditionnels, marche à pied, deux-roues. » 981 Ces instruments, qui pour l’essentiel n’ont rien de véritablement nouveau, se font l’écho d’enjeux et de préoccupations qui gagnent en importance au sein du champ urbain. Associés à la portée stratégique croissante des politiques de déplacements urbains, ils participent à une approche de la question de plus en plus multimodale.

Cette tournure se traduit d’abord au niveau de l’évolution des procédures. Elle touche ensuite, de la manière la plus spectaculaire, aux infrastructures de transport collectif, avec un rapport à l’automobile qui oscille entre concurrence et complémentarité. Enfin, elle pénètre plus avant l’aménagement urbain, toujours dans une optique de multimodalité, en dessinant dans ces espaces de contestation les contours d’un nouveau territoire de l’automobile.

Notes
981.

J.C. ZIV, C. NAPOLEON, op.cit., p.9.