La disparition du tramway à Lyon en 1956, à l’issue d’un démantèlement progressif des réseaux, est le résultat d’un faisceau de facteurs concordants. L’obsolescence du matériel et la gêne occasionnée à la circulation automobile comptent parmi les plus déterminants de ces facteurs qui conduisent à son remplacement par des autobus ou des trolleybus, deux moyens de transport moins coûteux et se fondant plus facilement dans les flux de véhicules particuliers. 1029 Aux vertus supposées de cette substitution, les faits répondront par une nouvelle dégradation de l’offre de transports collectifs et par un accroissement de la congestion des zones denses. Une dizaine d’années plus tard, seule la réalisation d’un transport en commun en site propre semble pouvoir enrayer la désaffection dont sont victimes les transports publics et améliorer parallèlement l’accessibilité du centre-ville.
Alors que quelques hésitations subsistaient encore, une mission envoyée en Angleterre en 1956 par le Comité du Syndicat des Transports en Commun et l’O.T.L. revient avec des conclusions définitives : « condamnation complète du tramway, même sur les lignes à très gros trafic. »