2- Conclusions générales du groupe de travail 2060

  • Une invention heureuse
‘441- « nous considérons que le véhicule à moteur (ou toute machine équivalente) est une heureuse invention dont l’avenir est assuré, en grande partie du fait des avantages considérables qu’il offre pour les déplacements de porte à porte et le transport. Il existe pour les services qu’il peut rendre une demande potentielle énorme »’
  • Un double problème
‘442- « A l’heure actuelle, on n’utilise pas le véhicule à moteur au mieux de ses possibilités, dans les zones urbaines, pour deux raisons : les mauvaises conditions de la circulation et ses conséquences néfastes sur l’environnement et la vie des hommes. (…) La difficulté vient de ce que l’automobile a frappé nos villes d’obsolescence et qu’elle exige un aménagement totalement différent des bâtiments et des voies d’accès. L’utilisation des véhicules dans les villes pourrait être réduite par décision autoritaire de façon à supprimer ces problèmes, mais la seule justification de pareille décision serait la difficulté d’élaborer les modifications nécessaires, et la dépense pour les réaliser. »’
  • Le principe fondamental
‘443- « La circulation en ville d’un nombre considérable d’automobiles impose des modifications physiques importantes. »’
  • Un problème d’investissement
‘444- « Tout indique que pour rendre acceptable la circulation en ville il faudra des travaux et des dépenses atteignant un ordre de grandeur jamais encore envisagé. »’
  • Plan de coordination des transports
‘448- « Il est impossible, ailleurs que dans les petites villes, de rendre possibles tous les déplacements en voiture particulière il faut s’en remettre pour une part aux transports en commun »’
  • Un plan pour les transports
‘451- « Nous pensons qu’il sera nécessaire que les plans relatifs aux transports en commun soient fondés sur une décision motivée concernant la satisfaction que l’on pourra donner au désir d’utiliser à la place les automobiles particulières. Ces plans devraient contenir les mesures permettant d’adapter la demande aux possibilités. On connaît mal, à l’heure actuelle, les meilleurs moyens d’influencer la demande mais en principe on dispose de quatre possibilités : ’ ‘- l’application d’un système de permis ou de licence permettant de contrôler l’entrée des véhicules dans certaines zones (c’est une solution administrative maladroite, puisqu’il faut en toute ville laisser rentrer un certain trafic, et qu’elle ne résout pas le problème épineux du mode de sélection) ;’ ‘- l’application d’un système de péage pour l’utilisation des routes (l’un des projets soumis à notre attention repose sur l’utilisation d’un ensemble électronique où tous les points d’entrée dans la zone réglementée seraient munis d’un détecteur électronique placé sur la route même et relié à un calculateur. Les véhicules de leur côté devraient être équipés d’une plaque d’identité électronique. Le calculateur noterait l’entrée et la sortie de chacun des véhicules en déduirait le temps de séjour dans la zone, établirait la facture, au prix courant et une fois par mois (ou selon tout autre rythme) expédierait les factures) ;’ ‘- l’application d’une politique de stationnement ;’ ‘- le versement aux transports en commun de subventions telles qu’elles leur confèrent un avantage financier considérable par rapport aux automobiles particulières. »’
  • Transport en commun et automobiles particulières
‘457- « A long terme, le meilleur moyen d’imposer un plafond à la circulation des automobiles particulières dans les quartiers d’affaires est vraisemblablement l’existence de transports en commun pratiques et bon marché et la bonne volonté du public en général. Ce dernier point est essentiel et constitue l’une des raisons pour lesquelles nous avons tenté d’écrire ce rapport dans une langue non technique accessible à l’ensemble des lecteurs. Mais l’attraction qu’exerce l’automobile particulière est très grande et l’on ne saurait nier les difficultés de la mise en service de transports en commun si pratiques, en eux-mêmes, qu’ils libèrent la voie publique d’une fraction appréciable du trafic facultatif. L’adoption d’une politique financière différente pourrait rendre les transports en commun relativement bon marché et ce pourrait être à long terme la clé du problème. »’
  • Les villes chargées d’histoire
‘466- « si des modifications matérielles majeures sont exclues, ont doit alors accepter une réduction de l’accessibilité avec comme corollaire la possibilité de compliquer considérablement les parcours automobiles. Là encore, le problème consiste à obtenir l’adhésion du public. L’enjeu est important : il ne s’agit pas seulement de conserver quelques monuments anciens mais de préserver, face à l’holocauste automobile, une part essentielle de l’héritage du monde anglophone, héritage donc ce pays est le champion. »’
  • Rénovation complète
‘472- « Nos études, pensons-nous, démontrent que la maîtrise de l’aménagement ou de la rénovation de zones importantes est essentielle à la solution des problèmes de la circulation automobile. A l’inverse, la reconstruction à la petite semaine d’immeubles situés dans des zones actives impose bien des restrictions. La rénovation complète rend possible, en particulier, l’application des techniques d’implantation sur plusieurs niveaux qui permettent non seulement de dégager des espaces supplémentaires, mais encore ouvrent la porte à la création d’environnements nouveaux et du plus haut intérêt. »’

Notes
2060.

p.191 à 198.