Partie I. L’argumentation

Chapitre 1. Les modélisations de l’argumentation

Plusieurs auteurs (Toulmin, 1958, 1993 trd française ; Adam, 1980, 1985, 1987, 1989, 1990, 1992a, 1992b, 1999 ; Brassart, 1996) se sont penchés sur la structure argumentative pour tenter d’en définir le fonctionnement. Les différents modèles qu’ils présentent permettent de donner une forme globale à la production argumentative sans toutefois que les auteurs obtiennent un consensus ne dégageant qu’un type de schéma argumentatif.

En production écrite argumentative, quelques auteurs (Adam, 1980, 1985, 1987, 1989, 1990, 1992a, 1992b, 1999 ; Brassart, 1996), se réfèrent directement ou indirectement aux travaux de Toulmin (1958, 1993 trd française) - qui est, à notre connaissance, le précurseur dans ce domaine - sans que lui-même ne se positionne par rapport à un type de production langagière particulière (orale ou écrite). Tandis qu’en production orale, les modèles argumentatifs se calent plutôt sur les modèles communicationnels de la conversation ou du dialogue (Adam, 1992a, 1996, 1999 ; Garcia, 1980, 1982 ; Golder, 1996b) alors, qu’à première vue, l’argumentation orale semble plus facile à schématiser que l’argumentation écrite. En effet, la présence physique d’un interlocuteur permet l’échange : le locuteur peut donc prendre appui directement sur les arguments de l’autre pour pouvoir ensuite les accepter, les nuancer, les compléter ou les réfuter.