9.4.3 Synthèse

Ces nouvelles analyses nous conduisent à l’intérieur de chacune des phases.

Lorsque la phase A est présente, les sujets, quel que soit le lieu de leur formation initiale, se servent principalement d’arguments de conséquence, qu’ils soient du locuteur ou du destinataire.

La phase B est plutôt porteuse d’arguments du destinataire. Dans les situations monogérées orales les sujets deux formations présentent plutôt des arguments de conséquence et de solution tandis que dans les situations monogérées écrites ils se servent également d’arguments d’implication personnelle du destinataire, afin de l’engager dans la recherche de solution.

Nous savions déjà que la phase C était plus utilisée en situation monogérée écrite qu’orale, mais ces analyses nous apprennent que les solutions proposées sont soit de rejet soit de compromis vis-à-vis de la position de l’autre dans le conflit. Ces solutions sont étayées par des arguments plutôt de conséquence et de solution du locuteur et/ou du destinataire dans les situations monogérées orales. En situations monogérées écrites, les arguments sont également de conséquence et de solution du locuteur et/ou du destinataire mais aussi d’implication personnelle du destinataire notamment dans les tâches T3 s’adressant au détenu (MMD) et dans les groupes 5 et 4 des courriers DDM. L’ordre de passation des épreuves et des destinataires importe peu ou, du moins, influence peu le fait qu’il y ait présence ou non de la phase C. Cependant, nous notons, d’une manière générale, que cette phase est peu présente dans la seconde tâche par rapport aux deux autres en situations monogérées orales.

Quant aux indicateurs psycholinguistiques, aucune constante ne ressort. Les modalisations de certitude et les formes axiologiques sont les indicateurs les plus utilisés par les sujets quelle que soit leur formation ou la situation monogérée ou la phase même si nous constatons un apport plus important d’indicateurs dans la phase B.