8.4. Théodore Vogel et les oscillations discontinues

A Marseille, au sein du CNRS, un pôle de recherche sur les oscillations non linéaires se développe après la guerre. Le contexte est particulièrement intéressant car il représente l’environnement "idéal" imaginé par Minorsky et Lefschetz, une culture de mathématiques, de physique et de technique. En outre, Minorsky est devenu un ami de Vogel, vraisemblablement après le colloque de 1951 où ils se sont rencontrés.

Vogel fait école au CRSIM (Centre de Recherches Scientifiques, Industrielles et Maritimes) dans les années 1950. Dans ce contexte nous retrouverons les grandes constantes du développement des oscillations non linéaires, à mettre en perspective avec les années 1930 et le travail de Minorsky. Nous nous proposons ainsi de mettre en évidence le rôle des mathématiques topologiques et du calcul analogique dans la pratique des oscillations au laboratoire, depuis T. Vogel jusqu’aux travaux des années 1970 et ceux de José Argémi qui s’inscrivent dans les recherches sur le chaos en biologie, autour de 1980.