La fin d’une interrogation

Les expériences sur la réaction de Belousov-Zhabotinsky donnent des indices précis et de plus en plus significatifs. Les premières tentatives, hormis les travaux de Hudson, se limitaient comme en hydrodynamique, à la détermination des spectres de Fourier du signal. Les conceptions sont bien plus évoluées et plus opérationnelles en 1982. Cependant, en reprenant Pacault et Perraud, la question de l’existence d’un "véritable" chaos chimique a encore ses détracteurs. La simulation numérique d’un modèle issu du mécanisme FKN en 1987 contribue à donner les derniers arguments en faveur d’un certain chaos chimique ¹⁵⁹⁴ . Le résultat est doublement significatif. Il s’agit d’un résultat numérique alors que les précédents indices étaient issus de l’expérimentation chimique. En outre, ce n’est pas seulement l’aspect numérique qui est déterminant puisque ces résultats sont épaulés par une analyse en terme de systèmes dynamiques, et une recherche d’orbite homocline en particulier. La simulation numérique s’insère donc dans le réseau d’indices entre les expériences et les considérations théoriques qui suggéraient fortement l’existence de ces comportements. La simulation a non seulement droit de citer mais elle participe pleinement à la "preuve" du chaos chimique.