1974, le départ de Mira

Dans ce nouveau contexte, il est facile de comprendre la position inconfortable des recherches sur les récurrences non linéaires, qui se revendiquent être autant des mathématiques que de l’électronique. Mira affirme lui-même que ses projets de développement de la thématique ont été refusés sous prétexte que cela n’intéresse personne 1718 . On peut comprendre qu’entre les recherches orientées par les contrats et la forte mobilité thématique, les recherches approfondies en matière de récurrence n’ont pas vraiment leur place.

Cependant, Mira le reconnaît, l’équipement et l’environnement étaient parfaitement appropriés pour ces recherches. Il a quitté le LAAS en 1974, pour passer deux ans au Brésil, un an après le grand succès du colloque international sur le sujet fétiche de Mira et Gumowski. A son retour Mira prend un poste "en face" du LAAS, à l’Université de Toulouse et à l’INSA. La situation lui assure plus de liberté 1719 de recherche et met un terme au développement de la question au LAAS ; avec Gumowski, ils constituent un "Groupe systèmes dynamiques non linéaires" à la Faculté des Sciences de Toulouse 1720 .

Notes
1718.

"So my projects of developing this topic and applications were systematically refused during the "prehistoric" times of "chaos", with the argument "nobody is interested by such a matter", which I frequently heard.", [ABRAHAM, R., UEDA, Y., 2000], p. 188.

1719.

Plus de liberté, mais moins de moyens financiers, un environnement "neutre" et sans grand enthousiasme, d’après Mira : [ABRAHAM, R., UEDA, Y., 2000], p. 188.

1720.

En parallèle, à l’INSA, ils mettent en place un "Groupe d’Etudes des systèmes non linéaires et applications", [ABRAHAM, R., UEDA, Y., 2000], p. 96.