Le plan d’action 1991-93 du SPM

Le plan d’action pour le SPM correspond à un schéma stratégique pour les années 1991-93, défini à un niveau global pour le CNRS 1835 . Le plan se découpe en cinq points :

I. Interactions des mathématiques

II. L’ordre et la complexité – Modélisation

III. Les échelles intermédiaires : de la molécule aux systèmes macroscopiques

IV. Optique et lasers

V. Orientations de politique générale

Ces choix valident le rapport de 1989 (les titres des chapitres en sont largement inspirés). L’interdisciplinarité est à l’honneur puisqu’un certain nombre de thèmes sont choisis pour créer des interactions, par exemple, les mathématiques de l’informatique, les systèmes mésoscopiques, les interfaces. La modélisation 1836 et l’ouverture des mathématiques sur les autres sciences sont devenues une condition de leur compétitivité, par la modélisation des structures, du système atmosphère-océan, de la dynamique des populations entre autres. En un mot, tout le CNRS est concerné 1837 . En outre, la simulation est bien la troisième voie dans l’étude des phénomènes complexes 1838 . Les interactions avec le monde socio-économique sont également encouragées 1839 .

Ce plan stratégique constitue donc la première définition d’une politique scientifique globale et cohérente en mathématiques et physique (au SPM et en lien avec le SPI). Il est un premier jet destiné à être précisé et à s’infléchir au gré des rapports de conjoncture, durant les années 1990. Nous dirons en quelques mots les suites données à cette initiative.

Par ailleurs, le chaos s’insère dans ce mouvement global au MPB-SPM. Il fait partie des thèmes de "L’ordre et la complexité – Modélisation" et parmi les objectifs cités, le premier est la théorie des systèmes dynamiques, au sujet de laquelle les performances françaises sont signalées. Mais l’action la plus probante du département en la matière, depuis les ATP de mathématiques, est la création de l’INLN.

Notes
1835.

Ces informations ne sont que les officialisations des décisions prises : les archives sont encore restreintes en accès. Nous nous appuyons sur le résumé du schéma stratégique et le plan d’action publiés dans la Lettre SPM, n° 17, janvier 1992.

1836.

Dans le plan, il est convenu de renforcer le domaine de la modélisation et celui, connexe, de l’analyse numérique. Les compétences mathématiques doivent être mises en commun avec celles des physiciens théoriciens et informaticiens. Lettre SPM, n° 17, janvier 1992, p. 7.

1837.

Lettre SPM, n° 17, janvier 1992, p. 13.

1838.

L’étude des échelles intermédiaires entre microscopique et macroscopique repose sur ces possibilités "expérimentales" (Lettre SPM, n° 17, janvier 1992, p. 9), qui se combinent avec les pratiques conceptuelles et théoriques.

1839.

En écho à l’éditorial de D. Thoulouze il s’agit de créer un continuum amont-aval, en développant les laboratoires sur une thématique, en montant des collaborations avec les autres départements, dont le SPI, et en intéressant les entreprises : des liens forts permettraient de définir des orientations nouvelles et seraient source d’inspiration. Le SPM est "désireux d’accompagner les entreprises dans les recherches à long terme par des contrats partagés"(Lettre SPM, n° 17, janvier 1992, p. 14). Il cherche à développer aussi les actions communes avec le CEA notamment, le CNET (Centre National d’Etudes des Télécommunications), l’ONERA (Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales), la DRET (Direction des Recherches, Etudes et Techniques).