1.1.2.Egalité : notion « morte » pour certains mais « vivante » et « nécessaire » pour la majorité des hommes

Développée par différents penseurs depuis l’Antiquité, l’idée de l’égalité est simplement niée à cette époque. L’égalité statique à la Grecque est corrompue par ses caractères trop exclusifs et injustes, puisqu’elle ne concerne qu’un petit nombre de Citoyens, statut auquel les autres hommes ne peuvent accéder, par la suite, l’égalité de l’âme du christianisme a du mal à faire face aux réalités des inégalités sociales et au déclin de la pratique religieuse. A leur tour, les penseurs des Lumières ont aussi échoué à conceptualiser l’égalité. Enfin, au XIXe et XXe siècles, les développements de la science biologique (celle de Darwin) et philosophique (notamment celle de Marx) ne font que montrer que l’inégalité est une réalité. Il semble plus facile de prouver que les inégalités existent entre les hommes que de montrer le contraire.

Malgré tous ces faits, l’idée de l’égalité survit toujours. Principalement parce que les hommes ou dans la terminologie de RAWLS [1971], les êtres ayant le sens de la justice, cherchent toujours un rapport juste entre eux. Nous cherchons donc toujours quelque chose qui nous rende égaux entre nous.