1.2.2.Méthodologies utilisées pour l’étude des inégalités dans les transports

Le dernier problème, et non le moindre, est le choix de la méthodologie pour évaluer la consommation de transport. Tout d’abord, la méthodologie la plus utilisée dans les transports est celle qui distingue l’égalité horizontale et l’égalité verticale, elle-même subdivisée entre égalité verticale par rapport au revenu et égalité verticale par rapport au besoin et à la capacité de se déplacer. En pratique, selon TDM-VTPI, ces deux définitions peuvent poursuivre des objectifs comme le traitement égal de tous les individus et le principe pollueur-payeur (pour l’horizontal), la progressivité par rapport au revenu, l’aide aux désavantagés face aux transports (les individus qui ne conduisent pas, les handicapés, les individus non motorisés, les enfants, les personnes âgées,…) et l’amélioration de la mobilité de base qui concerne les déplacements ayant les valeurs sociales les plus élevées (pour la verticale).

Cependant, leur mise en œuvre ne semble pas suffisante pour résoudre tous les problèmes d’inégalités dans les transports. Quelques questions fondamentales notamment sur le principe de la distinction entre différence et inégalité, sur l’identification des « désavantagés », sur le principe d’égalité des chances (et les problèmes de la discrimination positive qui est à l’ordre du jour) ne sont pas traitées en profondeur. Les négliger risque de donner des analyses qui ne cernent pas les « vrai problèmes » d’inégalités.