1.3.Les inégalités face aux transports dans le temps

1.3.1.Analyse des inégalités face aux transports

Nous avons choisi la mobilité, présentée par les indicateurs (fréquence, portée, durée et vitesse) selon le mode ou tous modes, comme élément sur lequel nous analysons les inégalités dans les transports.

Nous avons montré ci-dessus comment certains groupes de Franciliens sont privés d’un niveau de mobilité élevé et motorisé, alors que les autres groupes en bénéficient. Nous considérons ensuite comment évoluent les concentrations de mobilité dans la population ayant différents niveaux de revenu

Cette analyse entre ainsi dans la perspective de l’égalité verticale par rapport au revenu. Elle porte à la fois sur les trois dimensions : le ressource, la chance et le « fonctionnement » (au sens de Sen). L’approche par les ressources concerne les inégalités de motorisation et de dépenses. Cette approche considère ainsi les transports en tant qu’outil pour atteindre les avantages de la vie qui se traduisent en activités ou en services. Les indicateurs du niveau de mobilité sont concernés directement par les approches de l’égalité des chances et par l’approche en terme de fonctionnement (toujours au sens de Sen).

Cependant dans ce travail, les méthodes d’analyse reposant sur les théories de l’égalité (de ressources, des chances ou de fonctionnements) n’ont pas été utilisées. Nous n’avons mis en œuvre la recherche détaillée des défavorisés ni par l’algorithme du Maximin chez Rawls dans le cadre du principe de différences, ni l’algorithme de l’optimisation chez Roemer dans le cadre du principe « level playing field ». Nous ne comparons pas non plus les différences entre ces méthodes. Le but principal de cette analyse des inégalités est de suivre leurs évolutions temporelles et de voir si elles ont l’impact direct de l’inégalité socioéconomique. On peut trouver un exemple de travail sur la mobilité en utilisant l’approche de « capabilité » de Sen dans PURWANTO [2003].