2.Les limites de l’analyse

2.1.Les limites du contrôle des facteurs déterminants de la mobilité

La mobilité est principalement déterminée par trois facteurs : les rôles sociaux, les localisations et les revenus. Ces facteurs induisent les différents comportements de mobilité qui se manifestent par les écarts entre les niveaux de mobilité et le choix modal. Il peut s’agir d’écarts « justes » ou « d’inégalités » : une façon d’éviter la confusion est de bien contrôler les deux premiers facteurs afin d’isoler le rôle du revenu. Cette analyse peut être menée dans deux directions : dans le sens de la « profondeur » en détaillant la nomenclature de chaque variable, et en croisant les variables. De cette manière, nous pouvons observer les comportements de groupes d’individus homogènes, à l’intérieur desquels les variations sont principalement imputables aux différences de revenu, selon lesquelles nous évaluons les inégalités.

La taille des échantillons, surtout quand on veut mesurer des évolutions entre les enquêtes successives, ne permet pas de multiplier les modalités des variables ou les types de croisement. Par exemple, les EGT ne sont pas représentatives au niveau communal. Dans ce travail, les deux facteurs géographique et sociaux sont pris indépendamment. Croiser ces deux facteurs (par exemple : actif masculin parisien, chômeur féminin grande Couronne,…) permettrait de mieux homogénéiser la population et de mieux cerner la variations des comportements en fonction du revenu, mais cela multiplierait également le nombre de combinaisons de ces deux facteurs, ce qui nuirait à la fiabilité statistique des résultats.