Présentation du chapitre 2

Le premier chapitre nous a permis de structurer les éléments probables et observables de notre objet, mais cette première approche est restée bien abstraite. Il est temps de voir à quoi cela correspond dans la réalité, en nous intéressant à des éléments plus tangibles, à des " effectifs " –à tous les sens du terme–. Dans ce chapitre, nous allons quantifier les flux de mobilité professionnelle issus de l'institutorat en mobilisant la typologie des formes de mobilité élaborée au chapitre précédent. Car il s’agit non seulement d'évaluer l'ampleur de la mobilité professionnelle en cours de carrière des enseignants du premier degré considérée globalement, mais aussi de quantifier ses différentes composantes, c'est-à-dire d’évaluer l’importance relative de chaque forme de mobilité professionnelle. Nous allons donc procéder selon deux axes. Premièrement, nous allons évaluer le volume des départs pour répondre à la question : quelle est la proportion d’enseignants du premier degré quittant la classe en cours de carrière ? Deuxièmement, nous examinerons la répartition des flux de mobilité entre les différentes destinations professionnelles pour répondre à la question : quelles sont les fréquences des différentes formes de mobilité professionnelle ? Nous allons confronter différentes sources d’information et plusieurs approches techniques, afin d’évaluer non seulement les flux de mobilité mais aussi la validité des résultats obtenus selon diverses voies d’investigation.

Dans la première section du chapitre, nous nous intéresserons au volume de la mobilité professionnelle dans la fonction publique considérée globalement. Les trois sections suivantes nous permettront de construire plusieurs estimations du volume global de mobilité à partir deux sources principales : d’une part l’exploitation des archives des services de gestion du personnel enseignant au niveau départemental, et d’autre part l’analyse du fichier central de paye au niveau national. La dernière section sera l’occasion de dresser un bilan et de donner des estimations à la fois pour le volume global de mobilité professionnelle et pour les fréquences relatives des destinations professionnelles.