Distribution estimée à partir d’un suivi de cohorte

Reprenons tout d’abord les valeurs issues du suivi de cohortes dans le département de l’Oise dans une représentation graphique :

Figure 4 : Fréquences des formes de mobilité d’une cohorte

Source : Tableau « Positions professionnelles en fin de carrière d’une cohorte recrutée en 1950 dans l’Oise, hors exeat (en%) » p. 56 colonne "ensemble", toutes les lignes sauf la ligne "position standard"
Lecture : Parmi l’échantillon des personnes ayant obtenu le CAP d’instituteur en 1950 dans le département de l’Oise, n’ayant pas bénéficié d’un exeat et qui n’ont pas terminé leur carrière professionnelle en position standard dans le département, 4% ont terminé leur carrière dans une position professionnelle relevant de la mobilité fonctionnelle, 2% ont terminé leur carrière comme IEN, 29% ont terminé leur carrière dans une position professionnelle relevant de la mobilité catégorielle, 11% ont terminé leur carrière dans une position professionnelle relevant de la mobilité externe et 53% ont disparu des archives des services administratifs départementaux.

On note, une nouvelle fois, l’importance numérique dans le suivi de cohorte des dossiers perdus qui représentent plus de la moitié des enseignants n’étant plus en position standard en fin de carrière. Ne disposant d’aucun élément probant sur la répartition réelle de ces dossiers perdus, il convient de ne pas les éluder trop rapidement. Pour une meilleure lisibilité des fréquences, il est tout de même utile de reprendre le graphique en raisonnant uniquement sur les déroulements de carrière dont les archives départementales ont gardé trace :

Figure 5 : Distribution des débouchés d’une cohorte départementale

Source : Tableau « Positions professionnelles en fin de carrière d’une cohorte recrutée en 1950 dans l’Oise, hors exeat (en%) » p. 56 colonne "ensemble", sauf les lignes "position standard" et "dossier perdu"
Lecture : Parmi les personnes de l’échantillon de départ dont les archives départementales ont gardé la trace et qui n’ont pas ont terminé leur carrière professionnelle en position standard dans le département, 10% ont terminé leur carrière dans une position professionnelle relevant de la mobilité fonctionnelle, 4% ont terminé leur carrière comme IEN, 62% ont terminé leur carrière dans une position professionnelle relevant de la mobilité catégorielle et 24% ont terminé leur carrière dans une position professionnelle relevant d’une forme des mobilités externes.

Cette dernière représentation graphique met en relief la prédominance des différentes formes de mobilité interne, ce qui constitue une caractéristique essentielle que nous avons déjà entrevue à plusieurs reprises. Pour les instituteurs mobiles dont les archives ont gardé la trace, les mobilités internes représentent plus des trois quarts de la mobilité en cours de carrière. Au sein des mobilités internes, la prédominance de la mobilité catégorielle peut provenir en partie du mode de calcul retenu qui exclut un certain nombre de positions administratives provisoires relevant de la mobilité fonctionnelle.