Des effectifs réduits mais significatifs

Le second élément de bilan à prendre en compte est une estimation quantifiée des effectifs d’enseignants du premier degré concernés par la mobilité fonctionnelle. En reprenant l’ensemble des données disponibles, on aboutit au tableau de synthèse suivant :

Tableau 37 : Effectifs des postes hors position standard
AIS 24 065 61% 7,6%  
dont hors classes primaires et soutien (11 337)       3,6%
formation interne 7 992 20% 2,5%  
dont conseillers pédagogiques (3 223)       1,0%
postes complémentaires (y compris les détachés) 3 218 8% 1,0%  
postes à l’étranger 3 091 8% 1,0%  
réadaptation 984 3% 0,3%  
sous total position non-standard 39 350 100% 12,5%
position standard 275 613   87,5%  
total premier degré (y compris les détachés) 314 963   100,0%  
Source : les tableaux d’effectifs du chapitre
Lecture : l’AIS comporte 24 065 postes, ce qui représente 61% des postes hors position standard et 7,6% de l’effectif total du premier degré (dont 11 337 de postes de non enseignants au sens strict, soit 3,6% de l’effectif total du premier degré).

Rappelons tout d’abord que nous avons relevé plusieurs éléments montrant que ces données officielles sont largement sous-estimées, en particulier pour les positions provisoires. On peut donc avancer une estimation d’environ un poste hors position standard sur six postes du premier degré et un poste sur dix si l’on prend en compte une définition plus restrictive de la mobilité fonctionnelle. D’autre part, ces valeurs donnent un état des postes hors position standard établi à un instant donné (à la fin du siècle dernier). Or, nous savons à présent que ce type de postes est attribué durant des périodes limitées et sert très souvent de première étape : on doit donc retenir que les effectifs concernés par l’ensemble des cheminements professionnels complets sont très supérieurs au “stock” (dixit les documents ministériels) comptabilisé en instantané dans le tableau précédent. Si l’on s’en tient à une définition restrictive de la mobilité fonctionnelle, on aboutit à environ 10% de "non–enseignants" dans le premier degré. Il est intéressant de voir comment ces effectifs de la mobilité fonctionnelle stricto sensu se répartissent entre les différents domaines ou secteurs professionnels examinés au cours de ce chapitre. Le schéma suivant permet d’avoir une vue d’ensemble de cette répartition :

Figure 27 : Distribution des effectifs non–enseignants du premier degré
Figure 27 : Distribution des effectifs non–enseignants du premier degré

Lecture : Les formateurs (conseillers pédagogiques et directeurs d’école de formation) représentent 15% des postes de non–enseignants du premier degré.

On note une prédominance du domaine de l’A.I.S., qui représente plus de la moitié des non–enseignants du premier degré (en comptant les psychologues scolaires). D’autre part, on peut retenir que quatre domaines professionnels sont de taille comparable et représente chacun un peu moins d’un sixième des non–enseignants du premier degré :

  • les postes de psychologue scolaire,
  • les postes de formateur (à l’IUFM ou en circonscription),
  • les postes œuvres ou à profil,
  • les postes à l’étranger.