Instituer, enseigner, professer

À “l’ère des enseignants” ( 281 ), le passage de l’enseignement primaire au secondaire peut sembler banal, pourtant les cohortes de mobilité successives relèvent de contextes fort différents. Cependant, du PEGC des années soixante au lauréat du CAPES interne des années quatre-vingt-dix, les parcours professionnels de ce type apparaissent marqués à la fois par la réussite académique (ayant permis la mobilité) et par la légitimité dans le secondaire. Plusieurs répondants insistent sur les similitudes qui devraient rapprocher selon eux les enseignants des différents niveaux : « je n’ai jamais accepté les clivages que certains veulent mettre entre les enseignants. Pour moi, l’idéal serait de pouvoir passer de la maternelle au collège et du collège au primaire, cela serait bénéfique pour tout le monde. » (Questions ouvertes). Une des principales questions encore ouvertes en l’état actuel des choses se situe, selon nous, dans les conditions –institutionnelles et sociales– pouvant déboucher sur l’unification de l’enseignement dans les classes correspondant à la fin de la scolarité obligatoire.

Notes
281.

 Hirschhorn Monique, 1993, L’ère des enseignants, PUF