Cursus scolaire antérieur au recrutement

Tableau 81 : Niveau d’études au moment du recrutement
en % Femme Homme Ensemble
collège 28 39 36
baccalauréat 29 26 27
supérieur 43 33 36
dont bac+1 18 10 12
dont bac+2 11 15 14
dont >bac+2 14 8 10
nr 0 2 1
ensemble 100 100 100
Lecture : 28% des femmes de notre population d’enquête par questionnaire avaient un niveau scolaire de niveau collège au moment de leur recrutement comme institutrice.

La première ligne correspondant aux cursus de niveau collège concerne plus du tiers de notre population avec une différence marquée selon le sexe. Les lignes suivantes montrent que plus du tiers des répondants ont suivi des études supérieures avant leur recrutement comme instituteur, avec une forte augmentation parmi les femmes. Lorsque l’on détaille les cursus supérieurs, on peut noter un écart important selon le sexe. Les cursus à bac+1 ne correspondent à aucun diplôme et ce type de cursus est presque toujours lié à un échec, un abandon, ou à une réorientation en cours de cycle universitaire. Ils représentent un dixième des cursus pour les hommes et près du cinquième des cursus pour les femmes.

Comparons ces données d’enquête à la situation générale des enseignants du premier degré qui est présentée dans le tableau suivant :

Tableau 82 : Niveau de diplôme et formation initiale des enseignants du premier degré (en 1994)
(en %) bac bac + 2 bac + 3 bac + 4 ou plus inférieur au bac autre
Répartition des instituteurs selon le diplôme le plus élevé 62,8 21,0 9,1 3,4 0,7 3,1
passage en école normale ou en IUFM 56 85 82 83 17 67
dont IUFM 1,1 5,3 10,6 19,1 0 9,5
Source : GUILLAUME François-Régis, 1995, « Enseigner dans les écoles », Note d’information N°95-29 juin 1995, DEP-MEN, page 2
Note : La colonne "inférieur au bac" correspond à deux cas de recrutement dérogatoires. D’une part les suppléants éventuels recrutés avec seulement la "première partie du bac", à une époque où ce dernier se passait en deux ans et durant laquelle la pénurie de candidats potentiels était forte. D’autre part, l’intégration d’enseignants ayant débuté leur cursus selon un régime dérogatoire en Algérie avant l’indépendance.
Lecture : En 1994, 62,8% des enseignants du premier degré sont titulaires du baccalauréat, sans diplôme supérieur. Parmi ceux-ci, 56% sont passés par l’École normale.

Parmi les enseignants du premier degré en poste en 1994, plus de six enseignants sur dix sont titulaires du seul baccalauréat et parmi eux plus d’une personne sur deux a bénéficié d’une formation professionnelle initiale. On voit que le niveau de diplôme dans notre population d’enquête, avec 36% d’études supérieures, ne diffère pas de la situation globale. En revanche, on constate que les recrutements sans formation professionnelle initiale sont sous–représentés dans notre population d’enquête (moins de trois personnes sur dix versus plus de six personnes sur dix). Les données disponibles ne permettent donc pas de valider les hypothèses explicatives de la mobilité professionnelle en cours de carrière par la présence forte de “sur–diplômés” ou de personnes recrutées par la voie des suppléances. Il convient toutefois de noter que l’enquête nationale concerne tous les enseignants en poste en 1994, y compris les derniers entrants qui sont tous recrutés par un concours de niveau licence et qui n’entrent pas dans notre population d’enquête. Les deux populations d’enquête ne sont donc pas identiques, et l’on peut penser qu’une comparaison plus adaptée ferait ressortir des écarts plus importants.